Après trois jours de route sans rencontrer de problème particulier, il a fallu composer avec les formalités administratives aux douanes en Albanie et au Kosovo.
Les premiers me demandaient une taxe de transit de 50€, nécessaire pour me laisser franchir une barrière à la sortie du ferry entre Bari (Italie) et Durres (Albanie). Pensant à de la corruption, je n’ai d’abord pas voulu comprendre leur Anglais approximatif (« you, transit, 50€ »), j’ai dû passer par une agence privée pour obtenir le sésame. Des négociations toujours délicates en Anglais et en Allemand, aucun ne parlant correctement une autre langue que l’Albanais. Un billet orange et 3h plus tard, j’avais le tampon me permettant de voyager pour quelques heures en Albanie.
Les seconds ne voulaient pas d’argent mais craignaient que je sois là pour revendre les ordinateurs, donc faire du business, donc ne pas payer les taxes d’importation. Heureusement que trois contacts sont venus s’occuper des longues discussions avec les douaniers, il a quand même fallu attendre 2h pour que tout soit réglé. Pour conclure, pas de frais de douane mais une assurance auto privée à souscrire : 40€ car durée inférieure à deux semaines (ceci car le Kosovo ne figure par sur la liste des pays couverts par les assureurs français, voir la carte verte de chaque véhicule).
Finalement, personne ne sait si ces taxes sont légales, si ces papiers sont obligatoires en cas de mission humanitaire, mais on devient moins motivé pour comprendre et négocier en anglo-albanais après plus de 48h sur les routes et ça semble être le prix de la corruption à tous les niveaux des autorités.